DER TEICH
Du 12 au 14 décembre 2014
Collaboration heMU
Théâtre 2.21 — Lausanne
Der Teich
La Haute École de Musique de Lausanne se penche sur l’oeuvre du génial biennois Robert Walser. Un grand nom de la littérature Suisse, plume saluée par les plus grands — Robert Musil à Berlin, Frank Kafka à Prague — malgré une vie marquée par l’errance, le dénuement, l’internement… Il est au centre d’un atelier de la saison 2014-2015 de l’ensemble contemporain de l’HEMU, qui donne lieu à trois représentations au Théâtre 2.21, nous offrant un voyage musical dans l’univers particulier et poétique de l’écrivain. Un projet transversal en deux temps, avec en première partie une improvisation mixte autour de La Vision Onirique, puis en seconde partie « Der Teich » (L'Etang).
« Seul ouvrage de Walser rédigé en dialecte biennois, [ce drame] est mis en musique (pour mezzo-soprano et ensemble) par la compositrice japonaise Ezko Kikoutchi sur la base d'une alternance composée entre la traduction française de l'oeuvre et la version originale, avec l'ajout en contrepoint de poèmes d'autres auteurs, dirigé « de côté » par un William Blank aussi précis et énergique qu'à sa belle habitude. Et surtout une performance exceptionnelle de la soliste Marine Le Mouël, qui domine l'oeuvre de la tête et des épaules, aussi à l'aise dans les parties françaises, japonaises que... suisses allemandes. Pour couronner le tout, un environnement visuel d'une richesse à couper le souffle, signé Sébastien Sozedde et Sergio Andrade, avec Gaspar Pahud à la lumière et au son, gages d'une expérience dans tous les sens du terme. » Nuances 48, Antonin Scherrer, mars 2015.
Marine Le Mouël y interagit avec des personnages projetés. Comment concilier un libre périmètre de jeu et des supports de projection cloisonnant nécessairement cet espace? L'idée est un tulle noir, qui a la grande vertu de disparaître quand il est rétro-éclairé, tant son treillis est fin. Ainsi il est possible de se tenir devant lui ou derrière lui avec l'éclairage approprié. Par ailleurs, le tulle noir permet aussi des jeux d'ombre et de lumière. Tantôt le tulle accueille une séquence cinématographique; tantôt il en surgit un hologramme. L’instant suivant, c’est une toile peinte… qui bouge… et dans laquelle évolue la comédienne. Vastes espaces de jeu, et de projection, pour l’imaginaire des spectateurs s’entend!
Texte: Robert Walser
Musique: Ezko Kikoutchi
Direction Musicale: William Blank
Mise en scène: Collectif TUNC
Voix: Marine Le Mouël
Clarinettes: Martina Morello
Flûtes: Tatiana Timonia
Violon: Yevgenya Suminova
Piano: Antoine Gillieron
Violoncelle: Fanny Balestro
Création vidéo & scénographie: Sergio Andrade & Sébastien Sozedde
Lumière & son: Gaspard Pahud
Casting vidéo: Gaëlle, Marine, Sébastien & Sergio