CHANTS PREMIERS

Chants premiers

L'histoire de l'humanité (et son évolution) est liée de près au développement du langage musical. Le chant, sans doute la première manifestation « artistique » avec la danse et la musique de percussion, fait partie de notre héritage commun et fonde une communauté sensorielle qui traverse les âges en métamorphoses successives. Aujourd'hui, où l'art musical est arrivé à un degré de sophistication poussé à l'extrême, il est des compositeurs qui vont au contraire chercher à se reconnecter aux origines du son et puiser à des sources archaïques l'idée d'une réorientation des gestes de la communication contemporaine. Cette forme de théâtralité qui dialectise au fond pensée civilisée et postures primitives propose une architecture formelle qui vise à l'authenticité et à l'immédiateté. Dans ces configurations anachroniques, le rituel tient une grande place, qu'il soit associé au sacrifice, à la prière, à l'invocation ou à l'adoration.

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Chacune des pièces du programme revisite donc à sa manière des univers premiers en associant la dimension corporelle à l'écriture, la danse pure se transmuant en gestuelle parfois sauvage, au gré de compositions où la guitare et la percussion — instruments ancestraux par excellence — tiennent lieu de fil conducteur.

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Les vidéastes Sergio Andrade & Sébastien Sozedde y produisent un tissu de songes qui enveloppe la chanteuse d’Urrundik, à mesure que celle-ci déploie un interminable ruban-partition. La projection est d’ailleurs elle aussi une performance vivante; ainsi est maintenue la plus grande adéquation entre image et musique live. Concrètement, la totalité du film est séquencée et des évènement musicaux saillants permettent aux vidéastes de se repérer pour lancer la séquence suivante et/ou contrôler la bonne synchronisation du tout. Par ailleurs, ils offrent plus globalement un large cadre vidéographique à l’ensemble du programme (projection d’images historiques, surtitrage, …).

PROGRAMME
Takemitsu (1962), Sacrifice Chants I et II pour un danseur, flûte en sol, guitare et vibraphone.

Crumb, Mundus Canis (1998), cinq humoresques pour guitare et petite percussion.

Ibarrondo, Urrundik (2005) pour voix et guitare.
Globokar, Élégie balkanique (1992) pour flûte, guitare et percussion.

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ENSEMBLE CONTEMPORAIN DE L'HEMU​

Voix: Marine Le Mouël

Danseur de Butô: Nanami Kohshou

Acteurs vidéo: Adriana Gassmann, René Gaube, Daniel Genevey, Valentine Paley &  Gilles Perfetta 

Guitare: Renaud Renquin

Flûte: Delphine Grataloup

Percussions: Sébastien Aegerter & Luca Musy

Création vidéo, lumières & scénographie: Sergio Andrade & Sébastien Sozedde

Coaching musical: Renaud Renquin & Françoise Rivalland